Milite Ignoto quindicidiciotto porta in scena le vite dei soldati che nel primo conflitto mondiale conoscono per la prima volta i propri connazionali in una stessa zona di combattimento e cercano di capirsi mentre ognuno parla in modo diverso da quello dei commilitoni. Ispirato a lettere e diari di trincea, il testo costituisce la seconda parte di un dittico dedicato da Mario Perrotta alla Grande Guerra. Perrotta sceglie di mixare vari dialetti d’Italia per creare una lingua al tempo stesso viva e straniante che mostri la guerra in tutta la sua incomprensione, nell’orrore e nei paradossi. La materialità fangosa e sporca delle trincee si mescola all’esplosione delle granate, all’odore del sangue e dei corpi, in un’esperienza multisensoriale in cui le sonorità linguistiche diventano vere e proprie protagoniste della pièce, per costruire un discorso demistificante che mette in discussione i proclami ufficiali e il patriottismo delle élite.
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Un soldat de la Première Guerre mondiale se fait porte-parole des souffrances et des pensées de toute une génération envoyée au front, tissant un discours démystificateur qui remet en cause les propos officiels et le patriotisme des élites.
Spectacle-récit de guerre créé le 30 mai 2015 au festival Primavera dei Teatri à Castrovillari (Calabre), au moment des commémorations de la Première Guerre mondiale, Soldat Inconnu 15-18 met en scène le sort des soldats italiens qui, dans ce combat d’une si grande ampleur, vont pour la première fois côtoyer leurs compatriotes dans une même zone de combat et vont apprendre à se connaître. Inspiré de lettres et de journaux de tranchées, il constitue le second volet d’un diptyque consacré à la Grande Guerre.
Mario Perrotta choisit de mélanger plusieurs dialectes et parlers italiens pour créer une langue qui soit la plus vivante mais aussi la plus étrange possible et qui donne à voir la guerre dans toute son incompréhension, sa complexité, ses paradoxes et son horreur. Ce métissage babélique est porté par la figure unique du soldat inconnu qui, dans son soliloque, se démultiplie au son des différents accents régionaux de la péninsule Italienne : on y entend autant de langues qu’il y a d’existences, dont ce militaire anonyme se fait porteur. La matérialité boueuse et crasseuse des tranchées se mêle au fracas des obus, à l’odeur du sang et des corps, dans une expérience multisensorielle où les sonorités langagières sont les vrais protagonistes, pour tisser un discours démystificateur qui remet en cause les propos officiels et le patriotisme des élites.